Les élus du Conseil régional, réunis en Commission permanente à Bordeaux le 12 février ont voté 238 délibérations, accordé 1188 subventions pour un montant global de 1.197.598.683,81 euros. Pour les Deux-Sèvres, voici les décisions :
Soutien aux investissements des entreprises et au développement des compétences et de l’emploi dans les Deux-Sèvres
86.000 euros à la SARL Thibaudeau (Mauléon) pour soutenir l’acquisition d’un nouveau tour d’usinage innovant permettant de travailler des pièces de grandes dimensions. 2 créations d’emplois à la clé.
Thibaudeau est une entreprise familiale spécialisée dans l’usinage de pièces de grandes dimensions, principalement en acier. Elle intervient en tant que sous-traitant pour des équipementiers français à rayonnement européen, eux-mêmes fournisseurs de clients finaux situés dans les secteurs de l’énergie, de l’agroalimentaire et du machinisme agricole. Il s’agit notamment d’équipementiers et d’installateurs d’éoliennes offshore, d’équipements de bateaux d’extraction ainsi que d’industriels et fabricants de procédés et technologies de mélanges pour l’agroalimentaire.
La société réalise des opérations de tournage horizontal, tournage vertical, fraisage, mortaisage, mécanosoudure ainsi que l’assemblage d’ensembles sur la base de cahiers des charges fournis par ses clients.
La demande augmente dans tous les domaines d’activité notamment agroalimentaires alors que la pression concurrentielle reste forte.
Pour rester compétitive, réaliser de nouvelles prestations, capter de nouveaux marchés et ainsi diversifier son portefeuille, la société va s’équiper d’un nouveau tour d’usinage innovant permettant de travailler des pièces de très grandes dimensions. Mieux équipée sur le plan technologique, elle pourra ainsi renforcer son positionnement sur les marchés porteurs de l’éolien. Ce projet s’intègre dans un programme plus global comportant un volet immobilier conséquent avec une extension du bâtiment actuel pour accueillir le nouvel équipement, la rénovation de l’ancien atelier de production et l’installation de panneaux solaires ainsi que la réorganisation des flux de production et l’acquisition d’une fraiseuse. Le Conseil régional finance l’acquisition de cette tour d’usinage à hauteur de 86.000 euros. Deux emplois devraient être créés.
26.394,12 euros à OMA SAS (Cerizay) pour faire monter en compétences 27 de ses salariés par l’apprentissage de nouvelles technologies
OMA SAS est une société d’emboutissage-ferrage pour le secteur de l’automobile. Installée à Cerizay, dans le nord du département, elle emploie 49 salariés. L’entreprise a été créée en 2018 par la société italienne OMA SRL à la suite du rachat de la société Fabrique Régionale du Bocage, dans le but de développer sa capacité de production.
Depuis la fin de l’année 2020, la société récupère toujours plus d’activité afin de répondre aux besoins croissants des clients du groupe. Ainsi, même si le principal commanditaire reste le secteur de l’automobile, OMA SAS cherche à se diversifier vers des domaines pour lesquels ses méthodes et outils peuvent être utilisés. L’entreprise doit aussi faire face à la pénurie d’approvisionnement des matières premières, ce qui entraine une baisse de la production et une hausse des prix.
En cherchant à se diversifier, la société OMA SAS souhaite donc acquérir de nouveaux marchés. Cela implique la nécessité de faire monter en compétences les salariés par l’apprentissage de nouvelles technologies notamment. De plus, des départs en retraite vont avoir lieu dans les prochaines années et l’entreprise doit donc anticiper et renforcer la transmission des savoirs et savoir-faire. Dans cet objectif, la société a élaboré un plan de développement des compétences afin de répondre à ces enjeux. Il comprend à la fois des formations internes qui permettront la pérennisation des savoirs des salariés expérimentés et des formations externes qui apporteront de nouvelles compétences technologiques (robot, soudure, ERP, process, ...). Il est prévu de former 27 salariés pour une durée de 1522 heures. La Région finance ce projet de développement des compétences et de l’emploi à hauteur de 26 394,12 euros.
Zoom sur quelques-uns des travaux prévus dans les lycées des Deux-Sèvres
300.000 euros au lycée de la Venise Verte (Niort) pour le réaménagement des espaces STS (Section de Technicien Supérieur), STMG (Sciences et Technologies du Management et de la Gestion) et ST2S (Sciences et Technologies de la Santé et du Social) au deuxième étage de l’externat (en complément de 980.000 euros déjà votés).
484.000 euros à la Cité Scolaire Jean Moulin (Thouars) répartis comme suit :
270.000 euros pour la création d’un ascenseur internat garçons, séparation des réseaux électriques Haute Tension (HT) et création d’un transformateur,
214.000 euros pour le remplacement des corps de chauffe et du système de ventilation des salles de restaurant - traitement des étanchéités en toiture,
300.000 euros au lycée Paul Guérin (Niort) pour le réaménagement de la salle de musculation.
- Le lycée Paul Guérin à Niort
Economie territoriale : aides au développement des TPE et à la transmission-reprise d’entreprises
22.000 euros à Usinage Plastique Composite Métaux (UPCM) 79 (Chef-Boutonne) pour soutenir les investissements matériels de la TPE et aider à son développement
UPCM 79 est une entreprise artisanale implantée sur la commune de Chef-Boutonne. Elle est spécialisée dans l’usinage de matériaux plastiques, composites et métaux sous forme de plaques, profilés, tubes, tuyaux. Elle travaille en sous-traitance dans les secteurs de l’agroalimentaire, l’aéronautique, le médical et le ferroviaire. Elle fabrique des petites et moyennes séries.
Grâce à son savoir-faire en matière de fraisage et de tournage, elle a entrepris une mutation de son activité vers la réalisation de pièces innovantes inédites comme pour le robot Persévérance destiné à la planète Mars ou pour des pièces des moteurs Ariane. Ces réussites demandent à l’entreprise d’investir dans des équipements performants.
Pour développer son entreprise, le dirigeant souhaite revoir son modèle de fabrication dans sa globalité. Il va acquérir des équipements économes en énergie et en déchets afin de limiter les émissions de dioxyde de carbone et les gaspillages. Un plan d’accompagnement est spécifiquement prévu afin de consolider sa performance environnementale, notamment en ce qui concerne la gestion des déchets plastiques. L’aluminium fait déjà l’objet d’un recyclage particulier.
Dans ce cadre, le chef d’entreprise a également décidé le passage à la semaine de quatre jours comme, de plus en plus, d’entreprises du secteur de la métallurgie dans les Deux-Sèvres. Cette mise en place permet de diffuser une image moderne de l’entreprise soucieuse de la santé et du bien-être de son personnel.
Le projet d’investissement comprend l’acquisition d’un centre d’usinage/fraisage à commande numérique et de divers matériels en lien avec ce nouvel équipement. Ce nouvel outil va permettre à l’entreprise d’innover et de développer un nouveau marché à haute valeur ajoutée : le nautisme de luxe très attentif aux efforts entrepris en matière environnementale. Le Conseil régional lui octroie une subvention de 22.000 euros pour ce projet.
8.942 euros à DB Pain (Bressuire) pour soutenir la transmission-reprise de la boulangerie-pâtisserie
Le projet visé concerne la reprise d’une boulangerie pâtisserie à Bressuire, en juillet 2023. Le repreneur a été primé à plusieurs reprises : champion de France en 2017 et champion du monde en catégorie des moins de 23 ans en 2018 pour la boulangerie, vainqueur de la coupe de France par équipe en 2021 pour la meilleure viennoiserie chocolat.
Aujourd’hui, il reprend la boulangerie de Bressuire où il souhaite réaliser une gamme de pain 100 % maison. Les produits seront à base de farines anciennes bio écrasées sur meule de pierre, ce qui permettra de garder le germe des céréales afin d’obtenir des farines avec beaucoup plus d’arômes et donc des pains et viennoiseries avec plus de goût.
Les fournisseurs en farines et beurre sont locaux (Minoterie de Suire et beurre AOC de Pamplie). Lors de la reprise, 3 emplois ont été maintenus (vendeuse, préparatrice snacking et pâtissier). Aussi, 1 emploi de boulanger et 2 contrats d’apprentissage ont été créés.
Pour diversifier sa gamme de produits (cakes, tartes, brioches, cannelés, gâteaux...) et moderniser ses outils de production, le repreneur a décidé d’investir dans du matériel. Ce projet – qui s’inscrit pleinement dans les orientations régionales en faveur de la reprise d’entreprise – est soutenu à hauteur de 8.942 euros par la Région.
Langues et cultures régionales : soutien aux outils linguistiques et culturels structurants
186.000 euros à l’UPCP Métive - Union Pour la Culture Populaire en Poitou-Charentes et Vendée (Parthenay) pour soutenir la langue poitevine-saintongeaise et les pratiques artistiques et culturelles associées
Depuis 50 ans, l’UPCP Métive, fédération qui regroupe une cinquantaine d’associations réparties sur cinq départements (Charente, Charente-Maritime, Deux-Sèvres, Vienne et Vendée), œuvre pour la valorisation de la langue poitevine-saintongeaise et des pratiques artistiques et culturelles qui y sont associées. Reconnue comme pôle de ressource pour cette aire linguistique et culturelle, l’association bénéficie d’une convention d’objectif pluriannuelle signée par l’Etat, la Région, le Département des Deux-Sèvres et la Ville de Parthenay pour la période 2023-2026.
Au titre de l’année 2024, dans un contexte où l’association doit repenser son projet et son modèle économique, elle fait le choix, afin de sortir d’une situation de déficit structurel de porter son effectif salarié de 10 à 8 ETP. Elle resserre par ailleurs son programme d’activité, tout en conservant les principaux axes et temps forts : accueil d’équipes artistiques en résidence (notamment les groupes musicaux Arbadetorne et Okun Duo), une saison culturelle marquée en particulier par l’organisation d’un colloque ethnographique sur le thème du voyage en janvier, une soirée du Bla européen en mai, l’accueil du spectacle Les disparus de Nantes en octobre, ou encore l’’organisation de la 37ème édition « De Bouche à Oreille », du 24 au 27 juillet prochains. La Région Nouvelle-Aquitaine lui accorde une subvention de fonctionnement d’un montant de 186.000 euros.
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