Mercredi 17 janvier, l’Espace Tartalin à Aiffres accueillait la seconde édition des Rencontres de la restauration collective, dix-huit mois après les premières.
Cette initiative du Conseil départemental des Deux-Sèvres et de la Chambre d’agriculture a réuni cette année une quarantaine de producteurs deux-sévriens venus se présenter aux gestionnaires et autres cuisiniers des cantines, de restaurants, aussi bien privés que scolaires ou de résidences pour personnes âgées. "Cet événement, c’est une vitrine de l’agriculture en Deux-Sèvres" soulignait Jean-Marc Renaudeau, président de la Chambre d’agriculture des Deux-Sèvres.
En illustration des initiatives prises pour favoriser ces produits dans l’alimentation "hors foyer", le Projet Alimentaire Territorial lancé par le Conseil départemental (PAT), focalisé depuis peu sur l’étude de l’opportunité d’une légumerie avec un budget de 50 000 euros pour l’intervention d’un bureau d’étude. "Nous saurons en juin si cette idée est opportune et en cas de réponse positive, l’étude se poursuivra pour savoir où l’implanter et avec quelles caractéristiques" précisait Anne-Sophie Guichet, vice-présidente en charge du dossier.
Sur le territoire de l’agglomération niortaise et du Haut-Val-de-Sèvre, Florent Simmonet suit le dossier d’un PAT en construction depuis deux ans. "Nous avons bâti dix-neuf fiches action avec l’appui de clubs de restauration collective. Une étude sur le potentiel foncier pour des espaces test en maraîchage est également en réflexion. Nous avons suivi avec attention le programme "Terres de sources" en Bretagne et souhaiterions le dupliquer chez nous.."
Non loin de là, en Mellois, "Mangeons Mellois" fait office de pionnier, tandis que l’association Résalis poursuit son maillage du territoire avec méthode et en s’adaptant aux attentes des acheteurs et aux capacités des producteurs. Citons également "Mangeons bio ensemble", plateforme sous forme de société coopérative d’intérêt collectif.
A noter que du côté de Parthenay, une coopérative "éleveurs bio du Poitou" vient de naître. Issue de la CAVEB, elle entend faire la promotion des élevages bovins en bio.
Alors que l’objectif de la Loi Egalim de 20 % de produits bio dans les cantines à partir de 2022 est loin d’être atteint et que les productions locales pourraient trouver davantage leur place ; favorisant la rentabilité des exploitations agricoles, le chemin semble encore long en Deux-Sèvres. Soulignons qu’en Dordogne, département de Nouvelle-Aquitaine, une restauration collective 100 % bio locale est à portée d’assiette !
(en photo principale : Des producteurs, dont Marie Pied de La Gruzardière (Vasles), réunis dans un stand commun sous l’égide de Résalis)
C. R.
